Marois va par la suite demeurer actif durant plusieurs années au tennis, autant dans la pratique du sport que dans la gestion du club Montcalm. Après une vie bien remplie, il décède le 3 janvier 1996 à l'âge de 72 ans. Il était alors résident de Saint-Antoine-de-Tillyi. Il laisse un héritage important, autant comme athlète ayant réussi dans deux disciplines aussi différentes que le hockey et le tennis, que comme exemple et modèle pour sa contribution à l'avancement du tennis dans la région.
D'abord au hockey, il a connu du succès depuis le niveau junior jusqu'aux rangs professionnels. Dans ses dix ans comme de gardien de but des As de la ligue Senior, il est resté un joueur de premier plan et a contribué ainsi à mener son équipe jusqu'aux éliminatoires à chaque saison.
Au tennis, il a démontré une longévité peu commune à l'époque. À quatorze ans, il participait aux championnats provinciaux junior et juvénile à Montréal. Champion junior de la ville de Québec deux années de suite, il remporte ensuite le tournoi intermédiaire en 1945 et, la même année, la coupe Rondeau qui couronne le meilleur joueur senior de la région.
Dès lors, les victoires s'additionnent à l'extérieur : championnat de l'Ontario et, surtout, championnat du Québec en 1946. Il est le premier joueur masculin de la ville de Québec à accomplir cet exploit, et il le réussit contre le redoutable Henri Rochon, alors premier joueur au Québec et un des meilleurs au Canada. Ces succès vont se poursuivre jusqu'à la cinquantaine alors qu'en équipe avec Jacques Giguère – un autre tête de série de Québec – Marois participe à plusieurs éditions de la coupe Stevens, un équivalent de la coupe Davis pour les 45 ans et plus. La consécration va venir en 1976 alors que Marois agit comme capitaine de l'équipe du Canada et que celle-ci va enlever la coupe à l'équipe américaine, qui subit sa première défaite dans l'histoire de ce tournoi.
De plus, ce qui est peu usité dans le cas de Jean Marois, c'est qu'au-delà de la pratique du tennis, il va s'impliquer dans tous les aspects de son développement : membre des conseils de direction de clubs, formateur de joueurs et d'entraîneurs, etc. Mais surtout, les moments les plus mémorables de son action – avec les autres membres de l'équipe de direction du club des Employés civils - demeurent évidemment la présentation de compétitions de tennis international à Québec durant presque dix ans. On lui attribue la paternité de la formule du tournoi Rotation, avancée pour convaincre Radio-Canada de télédiffuser les matches. Avec la série de tournois Rothmans qui a suivi, Québec, toujours grâce au club des Employés civils, est devenue pendant une décennie une plaque tournante du tennis international.
Encore aujourd'hui, des responsables du tennis de la région reconnaissent la très grande contribution que Jean Marois a apporté dans le développement de ce sport à Québec.
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