Les hostilités commencent le lundi 19 comme prévu. Pas moins de 34 joueurs (17 équipes) sont délégués par 11 clubs : Jacques-Cartier 3, Saint-Louis, St-Charles de Loretteville, Loyola et Valcartier 2 chacun, Banque de Montréal, Belvédère, lac Beauport, Neuville, Québec et Voirie, une chacun(6). Environ 200 spectateurs assistent à l'ouverture. Considérée comme favorite, l’équipe de Henri Coulombe et Herbert Lancaster, du club Québec, passe sans encombre le premier tour(7).
Les choses se déroulent rondement. Déjà le jeudi, on en est aux semi-finales, que les organisateurs ont décidé de faire jouer en trois manches. Les favoris sont rapidement en mesure d'aspirer aux grands honneurs puisqu'ils battent à cette étape l'équipe du lac Beauport, composée de Henri Corriveau et Charles-Eugène Cantin, le « jeune député » de Saint Sauveur. L'autre semi-finale met aux prises l'équipe de la Voirie contre une du Jacques-Cartier(8).
Au moment de la finale, qui se déroule le samedi 24, le tournoi est déjà considéré comme un succès. Le Soleil précise :
« Bien qu’organisé tardivement, le tournoi Château a remporté un succès jusqu’à ce jour. Les joueurs se déclarent satisfaits de la manière avec laquelle il a été conduit. »
Coulombe et Lancaster ne font pas mentir les pronostics et remportent la finale sur l'équipe pourtant expérimentée du Jacques-Cartier, formée de Alphonse Gingras et Alfred Matte, devant 500 amateurs. Les finalistes ont réussi de « beaux coups », mais paraissaient « nerveux »(9). De leur côté, les champions ont joué « avec plus d'intensité », et dominé au compte de 6-1, 6-4, 6-4(10).
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