Québec

André Duval

Le 17/02/2023

Un champion provincial juvénile

Les joueurs et joueuses de tennis de la région de Québec ont mis beaucoup de temps à faire leur marque ailleurs au Québec et au Canada. Après les exploits d'Angéline Lemieux-Beaupré dans les années 1920, il faudra attendre des décennies avant de voir un senior local remporter un championnat à l'extérieur de la ville.

Dans Les clubs

Parc Victoria-1939-1945

Le 03/02/2023

Victoria et club Voirie

[Section précédente : Le club Victoria, 1911-1938]

Après trois décennies de pratique du tennis dans les clubs Victoria puis Jacques-Cartier, les amateurs qui fréquentaient le parc ont eu en mai 1938 la désagréable surprise d'apprendre que les courts seraient réservés à la clientèle du curling.

En plus de laisser une bonne centaine de membres orphelins, la disparition du club de tennis bousculait le calendrier des tournois régionaux pour la saison. Le Jacques-Cartier était l'hôte du simple féminin (coupe Foy) et du double masculin (coupe Château). Tandis que le premier est annulé, le double masculin sera temporairement déplacé au club Voirie(1).

Heureusement pour le tennis et grâce au dynamisme de certains organisateurs, ces tournois vont revenir dès 1939 au parc Victoria. De plus, à partir de 1941 et pour le reste de la guerre, le club du ministère de la Voirie va installer ses pénates sur le site de l'ancien Jacques-Cartier. Cela ne ramènera pas la pratique libre au parc Victoria, puisque les membres du club Voirie sont exclusivement des employés du ministère. Cependant, la continuité des tournois, de même que l'entretien du site, vont être assurés durant toutes ces années.

Dans Les clubs

Parc Victoria, 1911-1938

Le 01/11/2022

Un club plus que centenaire

S'il y a un endroit dans la région de Québec qui a hébergé des terrains de tennis pendant longtemps, c'est bien le parc Victoria. Entrecoupée par quelques interruptions, la pratique de ce sport, qui y a commencé en 1911, compte donc plus de cent ans. De deux courts à surfaces naturelles au début, le club a augmenté sa capacité à neuf terrains en 1954. En 2022, ceux-ci sont en surface dure, équipés de toiles brise-vent et le club est sous la responsabilité du YMCA Saint-Roch.

Durant ce siècle d'existence, le club de tennis du parc Victoria va devenir un des plus importants de la ville. Tout cela ne s'est pas fait en un jour. Cette longévité remarquable est due non seulement au site, mais aussi à la qualité des joueurs, au sérieux des administrateurs et à l'importance des tournois qui y ont été tenus.

Tournoi Rothmans 1973

Le 13/10/2022

[Section précédente : Tournoi Rothmans 1972]

Le World Championship Tour revient à Québec pour une troisième année en 1973, toujours avec la commandite du cigarettier Rothmans. Il aura lieu du 1er au 7 octobre, encore au PEPS de l'université Laval et non au Colisée, contrairement à ce qui avait été annoncé d'abord. Trente-deux joueurs vont se disputer un enjeu total de 50.000$(1). Cependant, même si des vedettes locales sont pour la première fois sur les rangs, ce sera la dernière édition du World Tour à Québec.

Tournoi Rothmans 1972

Le 23/09/2022

[Section précédente: le tournoi Rothmans 1971]

Après une première édition réussie du point de vue du jeu et de l'organisation, mais avec des foules moins nombreuses que souhaité, le tournoi Rothmans, une étape du Worlds Championship Tour, revient à Québec en 1972. 

On sait qu'il se tiendra du 9 au 16 avril au PEPS de l'université Laval, et surtout que John Newcombe, qui a fait faux bond l'année précédente, sera présent. Pour leur part, les organisateurs maintiennent toujours leur objectif de 18.000 entrées(1). Pourront-ils réussir?

Newcombe ne tarde pas à s'expliquer sur son absence de 1971 : un engagement pris huit mois auparavant envers une école de tennis au Texas. Il reconfirme toutefois sa présence à Québec cette année. La présence annoncée de Newcombe a donné une impulsion à la vente de billets, et le président Gaston Goulet se montre optimiste(2).

Août 1957

Le 29/08/2022

Championnat provinciaux ouverts à Québec :
19 au 25 août 1957

Le 19 août 1957 commence au club des Employés civils à Québec le championnat provincial de tennis en formule ouverte. Étant donné qu'on attendait une quarantaine de joueurs de l'extérieur, il a fallu prévoir une ronde éliminatoire pour les joueurs de la grande région de Québec. En effet, pour les fins de ce championnat, la région de Québec s'étend de Portneuf au Saguenay et de Lévis à Gaspé. Parmi les joueurs de l'extérieur attendus, il y a l'équipe canadienne de la coupe Davis au complet, avec des têtes de série comme Robert Bédard, Henri Rochon, Dan Fontana et François Godbout(1).

Si on ajoute les joueurs qui proviennent de trois autres pays, soit le Brésil, Cuba et les États-Unis, ce championnat sera un des plus relevés de la compétition provinciale dans cette décennie(2).

Tournoi Rothmans 1971

Le 09/08/2022

« Québec revient sur la scène du tennis international »Comité Rothmans 1971

Après la disparition du Tournoi rotation et une absence d'un an, le tennis international revient à Québec(1). En février 1971, on apprend par les journaux que le World Championship Tour, créé et géré par le millionnaire texan Lamar Hunt, sera à Québec du 26 juillet au 1er août grâce à la commandite du cigarettier Rothmans. Ce championnat, qui engage des professionnels, doit passer dans pas moins de vingt villes. L'étape de Québec s'insère après Washington et Louisville, avant Boston et Toronto. Seulement voilà, Gaston Goulet, le président du comité d'organisation ne peut rien confirmer puisqu'on ignore sur quels terrains l'événement aurait lieu : le club des Employés civils a perdu plusieurs de ses courts dans l'excavation pour la construction du stationnement souterrain en face du Parlement(2). Malgré cette incertitude, les négociations se faisaient depuis un certain temps : en septembre précédent, on parlait déjà de recevoir le championnat en ville, étant donné l'intérêt pour Rothmans d'y jouer le rôle de commanditaire(3).

(À droite: une partie du comité ogranisateur: Claude Bergeron,
Gaston Goulet, président, Jean Marois, vice-président, Jacques
Giguère, un des directeurs. Photo Le Soleil, 26 février 1971)

17 juillet 1946

Le 21/07/2022

André de Chavigny champion juvénile du Canada

Pendant de longues décennies, les champions de tennis de la région du Québec ont peiné pour se mettre en valeur à l'extérieur. Les joueurs et joueuses junior, par contre, se sont illustrés à plusieurs occasions. Ainsi, le 17 juillet 1946, André de Chavigny remportait à 13 ans le championnat juvénile du Canada, disputé au club de tennis Rideau à Ottawa. Il gagnait la finale contre un autre participant de Québec, Jean Robitaille, par la marque de 6-3, 6-4. Cet événement était par conséquent doublement remarquable puisque la présence de deux finalistes de Québec dans un championnat canadien est rarement arrivée. Dans ce même tournoi, de Chavigny s'est aussi mis en valeur en classe junior où il s'est rendu en quart-de-finale, en dépit de son jeune âge(1).

La suite va démontrer qu'il ne s'agissait pas d'un feu de paille. De Chavigny va remporter d'autres championnats juniors et demeurer un joueur de premier plan dans la région de Québec durant plusieurs années.

1. L'Action catholique, 18 juillet 1946.

Handicap

Le 28/06/2022

Handicap, dites-vous?Ac 19380615 handicap

 

Chacun peut avoir sa définition du handicap, une formule pour équilibrer le jeu entre deux partenaires de niveau différent.

(Caricature parue dans L'Action catholique le 15 juin 1938)

Lauréat Cantin

Le 17/06/2022

Un champion incontesté à Québec

Lauréat Cantin va dominer la scène du tennis québécois pendant une bonne douzaine d'années. De 1929 à 1942, il collectionne les championnats dans la région et accumule les trophées. Il remportera la coupe Rondeau, pour le championnat simple masculin senior, à neuf reprises. Une première. Il mettra la main aussi sur les coupes Bourget (championnat de la Rive-sud) à six reprises, Château (double masculin) à trois reprises et Francoeur (double mixte) à deux reprises. Cela, sans compter les nombreux tournois remportés dans les différents clubs de la région, et dont l'énumération ici serait fastidieuse. Ses exploits ont contribué à mettre à l'avant-plan les clubs dont il a fait partie : le Jacques-Cartier d'abord, puis celui du ministère de la Voirie. Son palmarès est encore inégalé aujourd'hui.

Pourtant, ce joueur si talentueux n'aura jamais réussi à se mettre durablement en valeur contre des adversaires de l'extérieur de la région. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, puisqu'il aura participé à différents tournois ouverts ou de niveau provincial. Son cas illustre justement ce qui sera pendant des décennies la grande faiblesse du tennis à Québec.

Tennis dans le monde

Le 07/06/2022

Le tennis en expansion entre les deux guerres

Lors d'un congrès de « lawn-tennis » tenu à Paris au printemps de 1928, les responsables de ce sport prennent conscience de son développement dans le monde.

La fédération anglaise arrive en tête avec 280 000 membres, suivie par celles de l’Allemagne (85 000), des États-Unis et de l'Australie (chacune 80 000). L'ensemble des fédérations nationales recensées cumule en tout plus de 700 000 amateurs(1). Le Canada, pour sa part, en compte 24 100, alors que sa population totale est passée de 8,7 millions en 1921 à 10,3 en 1931(2).

Ce développement n'a pas échappé à la région de Québec : nous avons pu identifier plus d'une centaine de nouveaux clubs durant les décennies 1920 et 1930. Point important, ces clubs étaient répartis dans tous les quartiers, ouvriers comme aisés. Comme les principaux clubs comptaient jusqu'à 200 membres, on peut supposer que le total de joueurs et joueuses dans l'ensemble de la région pouvait atteindre, déjà à cette époque, plusieurs milliers.

Fin du rotation 1970

Le 20/05/2022

« On l'aura-t-y?... On l'aura-t-y pas? »

[Section précédente: Le tournoi rotation 1969]

Après quelques années de tennis de grande qualité, le tournoi rotation tenu aux Employés civils de Québec souffre d'une baisse des assistances et de la concurrence du tennis professionnel. Au surplus, il a perdu son commanditaire, et la recherche d'un remplaçant s'avère difficile. Malgré tous leurs efforts, les organisateurs devront déclarer forfait et annuler l'édition de 1970. Ce sera la fin du « rotation ».

Heureusement pour les amateurs, le tennis international va revenir à Québec, mais avec une autre formule et dans un autre contexte.

Tournoi rotation 1969

Le 29/04/2022

Cinquième tourmoi rotation: une édition en montagnes russes

[Section précédente: Tournoi rotation 1968]

Après quatre années de succès, la préparation du cinquième tournoi rotation, celui de 1969, s'avère des plus laborieuses et ressemble à un parcours en montagnes russes.

La perte du commanditaire principal, la brasserie Dow, est la première tuile qui tombe sur l'événement. Heureusement, le Club des Employés civils s'engage financièrement pour assurer la tenue de celui-ci. Du côté des joueurs, on assistera encore une fois à une valse entre les engagements et les abandons. Le tournoi rassemblera finalement deux australiens, John Alexander et Dick Crealy, le néo-zélandais Brian Fairlie, le sud-africain Bob Hewitt, l'américain Cliff Ritchey et le yougoslave  Zeljko Franulovic.

Tenu du du 29 juillet au 3 août, le tournoi va encore une fois présenter du haut calibre, mais l'essoufflement ressenti en 1968 semble s'accentuer.

Tournoi rotation 1968

Le 31/01/2022

Quatrième tournoi rotation : 1968

[Section précédente: Tournoi rotation 1967]

Pour 1968, les organisateurs du tournoi rotation reviennent sur l'idée, avancée par les années passées, d'inviter des joueurs professionnels aussi bien qu'amateurs. La Fédération internationale de tennis vient d'accepter le principe du tournoi « omnium » : Wimbledon et les Internationaux de France sont désormais ouverts aux professionnels. On s'attend même à ce que Roy Emerson, jusque là « le meilleur joueur amateur », signe un contrat professionnel(1). De son côté l'Association canadienne ne s'est toujours pas prononcée sur la question(2)

Finalement, ce sera le statu quo, le tournoi rotation va s'en tenir aux amateurs pour cette année encore. En juin, deux participants sont confirmés : l'espagnol Manuel Santana et le canadien Mike Belkin(3). Début juillet, les organisateurs sont fiers d'annoncer que le groupe des six sera complété par Tom Okker, de Hollande, Ramanathan Krishnan de l'Inde, Nicola Pietrangeli d'Italie et Thomas Koch du Brésil.

L'événement se tiendra du 19 au 24 août et, encore une fois, il ne sera pas exempt de surprises.

Janvier 1972

Le 19/01/2022

« Le Quebec Winter Club est vendu aux Employés civils »

Le 24 janvier 1972, une assemblée générale de l'Association des Employés civils (AEC) entérinait la décision du bureau d'administration d'acheter le Quebec Winter Club au coût de 500 000$(1). Situé sur l'avenue Laurier près du Manège militaire, l'édifice de style château avait été inauguré en 1930(2). Il abritait en 1972 des courts de badminton, de squash, des allées de curling et une piscine.

Quelles étaient les raisons de cette opération qui marquerait la fin du fameux club de tennis des Employés civils, le club de tennis le plus prestigieux en ville? Pour comprendre les circonstances qui ont mené à cet événement, il faut revenir quelque peu en arrière. 

Tournoi rotation 1967

Le 12/01/2022

Le rournoi rotation, troisième édition : 1967

[Section précédente : Le tournoi rotation 1966]

Après deux années de succès avec la formule de tournoi « round robin », le club des Employés civils y revient en 1967 pour une troisième année. L'événement a gagné en prestige : certains joueurs étrangers manifestent leur intérêt sans même avoir été sollicités. Ainsi le club bénéficiera cette année de l'embarras du choix en dépit de plusieurs défections imprévues.

Le tournoi, tenu du 14 au 20 août, réunit finalement une autre brochette de haut niveau: Manuel Santana d'Espagne, Roy Emerson d'Australie et Ronald Barnes du Brésil sont de retour. Se joignent à eux Nikola Pilic de Yougoslavie, Jaidip Mukerjea de l'Inde et Mike Belkin du Canada.

Tournoi rotation 1966

Le 29/12/2021

Deuxième édition du tournoi rotation: 1966

[Section précédente: Le tournoi rotation 1965]

Après le succès de la formule rotation avec des joueurs de calibre international en 1965, le club des Employés civils renouvelle l'expérience l'année suivante. Le tournoi se tiendra du 15 au 21 août.

Encore une fois, les organisateurs n'éprouvent pas de difficultés à trouver des joueurs intéressés. Dès le moi d'avril, on annonce que les six participants au tournoi rotation sont déjà confirmés. Il y a quatre nouvelles figures : Roy Emerson d’Australie, Manuel Santana d'Espagne, Jan Eric Lundqvist de Suède et Cliff Drysdale d'Afrique du sud; Rafael Osuna du Mexique et Robert Bédard du Québec sont de retour(1).

En dépit de quelques problèmes éprouvés par certains joueurs et de parties reportées à cause au mauvais temps, cette deuxième édition sera encore une fois un succès d'assistance et les organisateurs assurés de le répéter facilement en 1967.

Tournoi Rotation 1965

Le 04/12/2021

Un tournoi international d'un nouveau genre à Québec

Dans le but d'attirer des joueurs de calibre mondial dans un tournoi à Québec, le club des Employés civils lance en 1965 une nouvelle formule : un tournoi « round robin » regroupant six joueurs classés parmi les dix premiers dans leur pays. Cette nouveauté donne le nom à l'événement : le tournoi Rotation. À la différence de la formule éliminatoire habituelle, celle-ci pouvait présenter des parties de haut calibre dès le début. D'ailleurs, Le Soleil du 15 août 1968 révélait que la formule avait justement été proposée par les Employés civils pour convaincre Radio-Canada de télédiffuser le tournoi.

Le pari sera réussi. La première édition attire des joueurs de six pays différents : Robert Bédard du Canada, Ron Holmberg des États-Unis, Bobby Wilson de Grande-Bretagne, Ronald Barnes du Brésil et Rafael Osuna du Mexique. Le public est au rendez-vous avec des assistances de plus de 2000 spectateurs et les rencontres sont excitantes. Le tournoi va se poursuivre cinq étés consécutifs avant d'être victime de difficultés financières dues aux demandes des joueurs et à la désaffection du public. Nous allons voir ici comment s'est préparée et déroulée la première édition de cet événement, tenu du 2 au 8 août 1965.

Dans Les clubs

La bulle de tennis Montcalm

Le 12/11/2021

Enfin, du tennis en hiver à Québec!

Alors que Montréal compte au moins un club de tennis intérieur depuis les années 1920, les amateurs de Québec devront attendre longtemps avant de pouvoir pratiquer leur sport en hiver sur de vrais courts(1). Un projet mené par Jean Marois au club Montcalm va finalement concrétiser ce rêve en 1971 : une bulle gonflable abritant deux terrains en terre battue.

Pendant des décennies, les amateurs de la ville vont devoir se contenter d'expédients pour jouer au tennis en hiver. Dès 1921, on a joué des parties de tennis dans le gymnase du YMCA(2). À l'époque, on identifie déjà le besoin d'un tennis intérieur. Les chroniqueurs sportifs comme les responsables de clubs plaident en faveur de tels projets. Ces installations donneraient aux amateurs de Québec la possibilité de s'entraîner à l'année et ainsi de faire meilleure figure contre les joueurs de Montréal ou d'ailleurs. Georges Morency, président du club de la Voirie, résume ainsi la situation en 1936 :

« Je n'hésite pas à dire que nos joueurs sont inférieurs à ceux de Montréal et d'ailleurs. Il n'y a qu'une explication à cette infériorité que l'on constate depuis quelques années. Nos joueurs ne pratiquent le tennis que la valeur de trois mois par année, cependant que nos voisins manient la raquette durant douze mois. C'est que nous n'avons pas un local assez spacieux pour recevoir nos joueurs durant les saisons mauvaises(3).

Dans Les clubs

Parc Victoria: police vs tennis

Le 11/11/2021

Un club qui disparaît

Les installations du club de tennis du parc Victoria tombent sous le pic des démolisseurs à l'automne de 1964. La ville de Québec a promis aux responsables que la reconstruction ne saurait tarder. Pourtant, les amateurs de ce sport devront s'armer de patience avant d'y reprendre la compétition.

Le 17 octobre 1964, le journal Le Soleil publie une photo des travaux en cours pour la démolition du club de tennis Victoria, dont le chalet a été construit en 1944. Ce club, le « deuxième le plus important et le plus actif de la ville » - après celui des Employés civils -, qui a produit plusieurs joueurs étoiles, était aussi un des plus anciens sites de tennis à Québec. Ses débuts remontent en effet à l'année 1911, alors que les autorités municipales accordaient l'autorisation à un groupe de Saint-Sauveur d'y aménager des courts de tennis(1).

Au moment de cette démolition, la déception est grande chez les administrateurs du club qui compte deux cents membres, incluant plusieurs jeunes joueurs prometteurs. « Le cadeau qu'on nous fait, déclare sans trop d'optimisme le président Roger Deschamps, est la promesse de reconstruire. » De plus, toute la communauté de tennis de la ville s'inquiète des conséquences de cet événement sur le statut du sport à Québec. Mais pourquoi faire disparaître un centre sportif si important, si riche historiquement et en bonne santé financière? Encore une fois « le progrès » : le club doit faire place à une nouvelle centrale de police, dont la construction va commencer incessamment. C'est d'ailleurs cette future centrale qui vivra ses derniers jours en 2021.